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Bungie

Marathon

1994

mercredi 21 juin 2017, par sky

Aventure / FPS

1994, alors que tous les joueurs adeptes de carnages, et de violence se délectent de l’excellent DOOM2 (sur PC et Mac), une petite boite, alors très peu connue, Bungie, livrera (pour Mac seulement, puis sur Pippin) un autre FPS qui va révolutionner le petit monde du jeu vidéo : Marathon

Marathon disposait d’un vrai feeling Mac, ce qui en fit rapidement un titre incontournable, mais intégrait aussi pas mal des ingrédients des FPS modernes ... 25 ans en arrière.

Alors que tous les FPS de l’époque affichaient les informations dans une barre placée en bas de l’écran, regroupant tant bien que mal toutes les informations, Marathon disposait d’une vrai interface, désignée, fine et bien léchée qui permettait de voir les informations dans des espaces dédiés, de manière bien plus claire et efficace. Son seul défaut était peut être de prendre un peu trop d’espace sur l’écran, cependant, cette partie à "plat" limitait l’espace calculé en 3 dimensions et permet une meilleure fluidité, notamment sur les machines 68k.

Les graphismes aussi étaient d’une qualité rare, les textures étaient très fines, et lorsque l’on disposait d’une bonne machine (PPC) le jeu disposait d’un rendu hors norme. Le design était spécial, et pouvait ne pas plaire à tout le monde, mais il faut reconnaitre qu’il apportait une touche de modernité.

Marathon était l’un des premiers jeux, voir le premier, à proposer des "diagonales" dans ses niveaux, proposant ainsi des niveaux de qualité, avec un level design recherché mais surtout une forte capacité à nous perdre. D’autant que les niveaux n’était absolument pas plat, escalier, demi-niveau, plateforme actionnable à distance, c’est tout un univers "évolué" qui s’ouvrait à nous.

Cette complexité des niveaux couplée à l’ambiance pesante que l’on retrouve dans les films Alien pourra dérouter certains joueurs sensibles, les autres seront ravis de faire des bonds de frayeur dans leurs siège en passant quelques portes ou quelques passages un peu plus sombres. Cette ambiance est parfaitement gérée grâce à une maitrise des lumières et un fond sonore : son et musique utilisant à son avantage les capacités avancées du Mac en terme de qualité audio.

Pour se distinguer une nouvelle fois, il est possible de changer la luminosité générale dans les paramètres du jeu.

Alors que dans Doom, la visée verticale était automatique, les dénivelés de Marathon nous obligeaient à apprendre à gérer la visée sur la hauteur. Le jeu était d’ailleurs d’une maniabilité exemplaire, et proposait même, déjà l’époque, d’utiliser le combo souris+clavier en lieu et place du clavier seul. Si cette option faisait sourire à l’époque, elle est actuellement toujours utilisée, et est devenue la référence, pour les FPS sur ordinateur. Malheureusement, sur les émulateurs actuels (Sheepshaver et BasiliskII), la gestion de la souris n’étant pas optimale, il n’est pas possible de l’utiliser. Si cette expérience vous tente, vous pouvez toujours vous tourner vers Aleph One, une refonte du moteur des jeux Marathon, disponible pour les ordinateurs modernes.

Si les armes proposées n’avaient rien d’exceptionnelles, elles n’étaient ni nombreuses, ni remarquables, cependant certaines subtilités mettaient encore une fois le jeu un cran au dessus des autres. Ainsi, si le pistolet, l’arme de base, paraissait trop basique, nous pouvions en avoir un dans chaque main afin d’augmenter largement la capacité de destruction, et il faut avouer que cela apportait, en plus, un certain style. Les deux pouvaient être tirés indépendamment, puisqu’une touche était assignée à chaque main. Cette touche pour l’arme alternative était aussi utilisée pour la mitrailleuse qui intégrait un lance-roquette. Pratique, cette arme en contenait finalement deux et permettait de faciliter la gestion des armes.

Le bestiaire du jeu n’est pas très évolué, nous avons de base 2 types de monstres (peut être plus vers la fin ?) qui sont déclinés en plusieurs couleurs, indiquant les capacités de chacun. Un défaut qui sera un peu comblé dans ses deux suites Marathon 2 : Durandal et Marathon Infinity.

L’histoire, elle aussi n’est pas très évoluée, elle est plus un prétexte à devoir carnager de l’ennemi et sortir des labyrinthes. Il était cependant possible, en se connectant aux terminaux présents dans le jeu, d’en apprendre un peu plus. Certains terminaux permettaient aussi de sauvegarder la partie. La base de l’histoire est donc assez simple : notre vaisseau a été attaqué par des Pfhor, une race alien très hostile qui en prend le contrôle, et nous devons le sauver.

Alors, qui est prêt à retenter l’aventure Marathon ?

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