Introduction
Depuis l’arrivée de MacOSX, une multitude de logiciels en provenance du monde Unix ont été mis à la disposition des utilisateurs Mac. Ceci a été rendu possible grâce à un changement total de l’architecture du système équipant nos Mac pour le rendre compatible POSIX (UNIX Portable Operating System for Computer Environment).
Le terminal de MacOSX est une application maîtresse de cette évolution. Il lance en effet un interpréteur de commande appelé shell qui permet de communiquer avec le système d’exploitation non pas de manière graphique mais en tapant au clavier les commandes qu’il doit effectuer. C’est ce qu’on appelle la ligne de commande. Ainsi, à l’aide du shell, nous pouvons naviguer dans l’arborescence de notre disque dur et lancer des applications en ligne de commandes pour effectuer diverses tâches.
Alors, comment - ça marche ?!
Voyons un peu comment tout cela fonctionne :

Voici une fenêtre de shell encore vide. Il y est indiqué la date et l’heure de la dernière connexion dans un shell suivis d’un message d’accueil puis d’une ligne plus importante. Cette ligne nous indique sur quelle machine on se trouve, à quel endroit dans l’arborescence et sous quel login. Dans l’exemple précédent je suis donc connecté sur ma machine (localhost) dans mon répertoire utilisateur représenté par le tilde ~ (alt-n sur un clavier Mac) et mon login est "isi".
Il existe de nombreuses commandes Unix, elles sont composées d’un nom et peuvent parfois être suivies d’options et de paramètres. Une option est une lettre et elle est précédée d’un tiret. Un espace sépare les différents éléments d’une commande et cette dernière est prise en compte par le système à partir du moment où vous tapez la touche [return]. Voyons un exemple en utilisant la commande ls qui permet d’afficher le contenu d’un répertoire :

Nous voulons maintenant obtenir la liste des fichiers contenus dans le répertoire "Musique" situé lui même dans le répertoire "Movies" de mon répertoire utilisateur (répertoire courant). Mais nous ne voulons pas afficher simplement son contenu, mais aussi les informations correspondant aux droits, tailles, dates etc. Nous allons donc utiliser l’option l ainsi que l’argument Movies/Musique qui spécifie le répertoire à lister :

Dans ce dernier cas, Movie/Musique est un chemin relatif. Notre dossier courant étant le dossier utilisateur (ou Home représenté par un ~ dans le terminal) il est inutile taper le chemin complet depuis la racine du système. Mais il est serait équivalent d’écrire :
ls -l /Users/isi/Movies/Musique
Il s’agit ici du chemin absolu. Chaque répertoire (ou dossier) est séparé par un slash / et le dossier racine est symbolisé par un slash également.
Par exemple, si nous voulons obtenir la liste des fichiers contenus dans le répertoire racine, il suffit de taper ls / :

Notez que contrairement au Finder de MacOSX, tous les dossiers et fichiers sont affichés dans le terminal, même ceux qui sont cachés. L’option a affiche également les fichiers qui commencent par un point (qui sont cachés en standard sur tous les Unix).
Une autre commande de base est la commande permettant de changer de répertoire courant : cd (change directory). Tapons par exemple cd Movies :

Comme vous l’avez deviné, le répertoire courant est désormais "Movies". Il suffit de taper ls pour s’en persuader :

Lancer un logiciel en ligne de commande
Je viens de télécharger un émulateur pour MacOSX mais il s’agit d’un exécutable à lancer dans le terminal, comment faire ?
Il est souvent indispensable de lire le(s) fichier(s) d’aide livré avec le logiciel. Il vous faudra peut-être éditer un fichier de configuration ou faire d’autres petites choses pour accueillir le logiciel sur votre disque dur comme il se doit. L’installation d’une librairie externe à l’émulateur n’est pas à exclure (la LibSDL est souvent nécessaire pour les émulateurs).
Placez l’exécutable en question dans le répertoire que vous désirez, naviguez jusqu’à ce répertoire à l’aide de la commande cd, puis lancez-le comme ceci : ./nom_du_logiciel .
Par exemple j’ai téléchargé la dernière version d’UAE, célèbre émulateur d’Amiga pour MacOSX. J’ai placé l’exécutable nommé uae dans un dossier du même nom placé sur une autre partition que celle du système. Je dois donc me déplacer jusqu’à ce répertoire en faisant comme ceci : cd /Volumes/APPLICATIONS/Emulation/Emulateurs\ Autres/UAE (vous pouvez glisser un répertoire ou autre fichier dans la fenêtre du terminal pour que s’affiche automatiquement son emplacement dans l’arborescence).
Je lance ensuite l’émulateur comme ceci : ./uae


Compiler le code source d’un logiciel
Lorsqu’un logiciel a été porté sous MacOS X, il se peut que seul le code source soit disponible. Dans ce cas, il suffit la plupart du temps de ce placer dans le dossier ou se trouve le code source (à l’aide de la commande cd) et effectuer ces étapes :
taper ./configure pour générer un fichier de configuration en fonction des spécifications de votre système.
taper make pour compiler le logiciel.
Attention, il faut avoir installé les devs tools fournis avec MacOS X ou téléchargeables gratuitement sur l’ADC.
Petites choses à savoir
L’option --help permet d’afficher toutes les options d’une commande
man nom_de_commande permet d’obtenir le manuel de la commande en question si il existe.
Sous Unix, tout est considéré comme des fichiers (et oui, même les répertoires).
Dans les noms des fichiers, évitez absolument d’utiliser des caractères spéciaux ou des caractères accentués, le terminal ne comprendrait pas.
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