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Parallels Desktop, un émulateur Windows "NextGen"

mardi 5 juin 2007, par sky

1. Prise en main du logiciel

Après avoir téléchargé la version 2.5 du logiciel sur le magasin en ligne d’Avanquest, vous obtiendrez une image disque contenant l’installateur au format "Package" ainsi que plusieurs manuels au format PDF. L’installation se fait rapidement et simplement. Le logiciel est utilisable en quelques minutes.

Les habitués des logiciels d’émulation PC tels que Guest PC ou Virtual PC ne seront pas déçus, les similitudes dans les options de configuration sont nombreuses tant niveau logiciel qu’au niveau machine virtuelle.

Elles sont tout de même un peu plus poussées dans Parallels Desktop, par exemple au niveau des instructions du processeur.

2. Installation de Windows Vista

Après avoir regardé les réglages disponibles, nous nous lançons enfin dans l’installation de Vista. L’assistant est simple et clair, nous sommes guidés tout au long sans avoir à se poser de questions.

Le mode "Windows rapide" vous permet d’installer, ou plus précisément de lancer l’installation d’un XP ou d’un Vista en quelques clics de souris.

Dans la plupart des interfaces, les réglages principaux sont accompagnés de réglages optionnels plus fins et cachés dans un espace "Plus d’options", une ergonomie bien pensée pour les "novices" comme pour les "pros".

L’installateur vous permet d’installer votre système d’exploitation à partir d’un CD/DVD ou d’un iso. Cette dernière option peut être extrêmement pratique pour les entreprises désireuses de faire un serveur de Windows accessibles à distance par les employés.

L’interface de Parallels Desktop laisse sa place à Windows dans un mode fenêtré et l’installation se lance.

3. Intégration dans Mac OS

3.1 Les icônes dans le dock

Voici la première preuve de la volonté d’intégrer le système virtualisé dans Mac OS. Chacune des icônes des applications ouvertes dans Windows apparaît dans le dock de Mac OS. Il suffit ainsi de cliquer sur l’une d’elles pour faire apparaître au premier plan le virtualiseur et l’application Windows sélectionnée.

L’icône de Parallels Desktop affiche aussi le contenu de la fenêtre du Windows, à l’image de Quicktime. Si l’animation, pour des raisons d’optimisation, n’est pas aussi fluide que dans ce dernier, cela reste un excellent moyen de voir si le travail lancé dans Windows est terminé.

3.2 3 Modes d’affichage

Le premier est le "classique" mode fenêtré. Comme nous le disions en introduction, les utilisateurs de Virtual PC ou de Guest PC ne seront pas dépaysés. On y retrouve les mêmes informations, classées à peu près de la même manière, histoire de ne pas perdre les habitudes.

Le second est le mode plein écran. Qui comme son nom l’indique met le Windows en plein écran, il faudra adapter la résolution pour que Windows prennent tout l’espace disponible. Une solution simple quand on doit passer plusieurs heures sur le système virtuel.

Le dernier est un mode un peu particulier qui pourrait être le plus utile s’il était un peu mieux fait. Ce fameux mode cohérence permet de "fusionner" les systèmes hôte et virtuel. La fenêtre de Parallels Desktop disparaît, le bureau de Windows aussi et les fenêtres de Windows viennent se mélanger avec celles de Mac OS X. La fameuse barre des taches s’affiche dans Mac OS pour avoir le contrôle du PC. Cette solution est dans l’idée très sympathique et agréable, mais a été assez buggée lors de notre test. Il est fort probable que cela vienne de la compatibilité récente avec Vista, sorti il y a très peu de temps. Avec un mode Cohérence fonctionnel, on se rapprocherait de l’esprit de Darwine, c’est à dire ouvrir et utiliser une application Windows directement dans Mac OS sans se poser la question du système d’exploitation à utiliser. Sans se cacher bien sûr, qu’il reste Windows derrière qui tourne pour faire marcher tout ça. Si vous voulez tester ce mode cohérence, nous vous conseillons de mettre Windows dans la même résolution que votre Mac et de ne pas cumuler le Dock de Mac OS et la barre des taches de Windows du même côté de l’écran mais de les séparer pour une utilisation plus aisée.

3.3 Logiciels

À l’installation de Windows, Parallels Desktop installe un centre d’outils supplémentaire pour augmenter la compatibilité entre Mac OS et le système virtuel.

Vous aurez quelques options à configurer ainsi que des informations sur le système. Vous le trouverez près de l’heure dans la barre des taches.

3.4 Le réseau

À notre avis le point faible de Parallels, la mise en réseau du Windows a été un vrai calvaire. C’est vrai qu’il aurait été plus sage de suivre la documentation fournie avec l’émulateur. Mais qui lit une documentation ? ;) Même si cela finit par marcher on ne comprend malheureusement pas bien pourquoi.

Vous avez toujours la possibilité de partager un dossier pour transférer des fichiers de votre Mac vers Windows.

4. Performance & stabilité

Avec les émulateurs nous étions habitués à des performances désastreuses. Avec les virtualiseurs, c’est sensé être une toute autre histoire. Le processeur n’étant plus émulé, le gain en performance devrait être au rendez-vous.

4.1 Performance Processeur

La puissance est bien là . Même s’il nous a été impossible de comparer avec un vrai PC, la réactivité du système était surprenante pour un habitué des émulateurs. De ce coté là , rien à dire.

4.2 Performance Mémoire

C’est sur ce point là que les performances peuvent le plus chuter. Mac OS et Windows partagent l’ensemble de la mémoire disponible. Malgré les optimisations de Parallels Desktop pour limiter l’utilisation mémoire de Windows, la lourdeur bien connue de Windows est omniprésente. Vista "fagocite" la totalité de la mémoire vive au lancement. La machine de test avec ses 1Go de RAM suffoquait rapidement sous les assauts de Vista. Avec Mac OS X lancé, ainsi que quelques applications de base ( Safari, Mail, iTunes, ... ), 350 Mo de la mémoire étaient utilisés, au lancement de Vista, l’intégralité de la mémoire est utilisée. Nous vous conseillons donc d’adapter le Windows que vous voulez installer à la capacité mémoire dont vous disposez. Avec 1Go de RAM, un Windows 2000 serait certainement le plus adapté. Avec 1.5Go de RAM, Windows XP peut commencer à être envisageable. Vista ne semble réellement utilisable qu’avec 2Go d’installés pour que Mac OS ne soit pas "étouffé". À vous de trouver le juste équilibre entre vos besoins et les performances requises. Si vous avez vraiment besoin de Vista mais que vous êtes juste au niveau de la RAM, préférez BootCamp.

De la même manière, si vous avez deux disques durs (ou plus), installez les systèmes d’exploitations virtuels sur le disque le moins utilisé ( en général celui où ne se trouve pas Mac OS X ). Les performances globales seront grandement améliorées. Point de vue, espace disque, Parallels Desktop utilise un ingénieux système de compression des données, cela permet de ne pas remplir inutilement votre disque dur de données Windows.

4.3 Performance graphique

Aucune carte graphique n’est reconnue pour le moment. Nous disons "pour le moment" parce que beaucoup d’indices nous permettent de penser que le support de la carte graphique du Mac sera ajouté dans une future version du logiciel.

En attendant, cela nous a épargné les effets Aero de Vista, un mal pour un bien ;)

Cela n’empêche cependant pas le support des grandes résolutions dans Windows. Le seul manque pourrait venir des jeux et des logiciels 3D. Pour tout le reste ce n’est vraiment pas un problème.

4.4 Stabilité

De ce côté, nous avons été agréablement surpris, la version testée semble vraiment aboutie, aucun plantage du logiciel n’est survenu tout au long des quelques heures d’utilisation. Si l’on occulte les petits caprices de Windows, l’utilisation s’est faite sans accroc. Une utilisation professionnelle peut s’imaginer sans souci.

5. Mise à jour

Ce genre de produit pourrait devenir un indispensable dans le monde Mac, et les développeurs de Parallels le savent. Il reste quelques options à faire ou à finaliser ( comme le support de la carte graphique ) et les mises à jour semblent fréquentes et toujours abouties.

6. Prix

Au prix de 79.90€, il est aux alentours du prix des émulateurs de PC sur Mac PPC. C’est un prix très correct, vue la qualité du logiciel. Bien entendu, comme pour les émulateurs, les systèmes d’exploitation ne sont pas fournis.

Le logiciel est aussi disponible en format "Boite" et une version d’évaluation est disponible sur le site.

7. Conclusion

Nous n’avons malheureusement eu le temps de tester qu’un seul OS. Si nous trouvons le temps nous essayerons un Windows XP ainsi qu’un Linux, cela permettra de vérifier si le mode cohérence est fonctionnel et de vérifier la gestion réseau. Il n’en reste que Parallels Desktop est stable, fonctionnel et très bien pensé. Il est d’ores et déjà un "Must Have" pour les utilisateurs occasionnels ou assidus de Windows sur Mac OS X qui n’ont pas envie de redémarrer leur Mac.


Depuis l’arrivée des MacIntels, les émulateurs de PC ont de moins en moins de réel intérêt. Ils laissent leur place à un autre type de logiciel, les virtualiseurs. Même si l’on s’éloigne de l’émulation pure ( qui est le but de Mac-Emu.net ), le principe reste le même : faire cohabiter deux systèmes d’exploitation à la base complètement différents. Dans le cas des virtualiseurs, on profite du fait que le matériel soit identique pour faire tourner les systèmes d’exploitation sans émulation matérielle majeure sur la même machine. Parallels Desktop permet de faire tout ceci.

Nous avons profité de ce logiciel pour tester le tout dernier système d’exploitation de Microsoft : Windows Vista.

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